Origine du jazz New-Orleans
Vers la fin du 19e siècle, les musiciens noirs utilisèrent de plus en plus les instruments de la musique européenne. Il semble que les premiers jazzbands (orchestres du jazz new orleans), aient vu le jour dès les années 1890.
Un jazz « initial », dérivé de polkas et quadrilles, se développe à bord des « Riverboats » (bateaux de plaisance parcourant le Mississippi). Ainsi que dans les multiples bars, honky-tonks, tavernes, clubs et maisons closes d’une certaine ville de Louisiane qui va devenir le foyer de prédilection du jazz : la Nouvelle-Orléans. En anglais : New Orleans.
DIXIES’S LAND
Si le nom « New Orleans » fut généralement adopté pour désigner le premier style de jazz, précisons que « Dixieland » (« terre de Dixie », au Sud des Etats-Unis), fut également utilisé.
Vous pouvez lire l’excellent article de Wikipédia traitant de l’origine du terme « Dixie »
Le contexte économique
Après un boom industriel et démographique, une crise survient en 1907. D’immenses empires financiers se développent, contrastant durement avec des situations difficiles sur le plan social. On trouve là les origines du combat syndical aux USA.
La migration du jazz
En 1917 les Etats-Unis se voient contraints d’intervenir militairement en Europe. Un « effort de guerre » est alors demandé à la Marine américaine, entraînant la fermeture du « quartier des plaisirs » de La Nouvelle-Orléans : Storyville.
Pour cette raison, on peut considérer que 1917 signifie la fin du style jazz New Orleans en Louisiane. En effet, toute l’animation musicale des bars dépendait des jazzbands. Ceux-ci, privés de leurs lieux d’expression, se virent contraints d’émigrer vers le Nord (Chicago et New York, principalement).
Les différentes expressions qui évoquent le jazz traditionnel
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Toutes ces expressions désignent la même musique
Les caractéristiques musicales du jazz New-Orleans
Les fanfares de musiciens blancs, dont ils s’inspirent, vont permettre aux Afro-américains de développer un style nouveau.
Le « jazzband » typiquement New Orleans fut un mélange, d’éléments africains, européens et caraïbéens. L’aspect rythmique était notamment assuré par des instruments créés ou améliorés sur le continent américain : banjo d’une part, instruments à percussion d’autre part.
Parmi ces derniers – qui constitueront peu à peu la batterie – il faut considérer les toms (fûts de dimensions diverses) en tant qu’instruments d’inspiration africaine. La grosse caisse, la caisse claire et les cymbales (propre à la musique classique) étant d’origine européenne.
Mais aux débuts du style New Orleans, on ne parle pas encore de batterie et l’on conserve l’esprit fanfare, par définition mobile. On se contente d’une grosse caisse surmontée d’une petite cymbale à l’envers pouvant être frappée par-dessus à l’aide d’une autre cymbale de même format.
Autre élément rythmique: le tuba. Il s’agit de cet instrument à vent nanti d’un énorme pavillon. Grâce au tuba, la trompette et la clarinette sont solidement soutenus par la force tranquille de la « pompe« .
Entre eux et le tuba s’insère un instrument fondamental de « liaison »: le trombone à coulisse. Il participe au discours à trois (avec la trompette et la clarinette) mais renforce en même temps, dans un autre registre, les indications musicales données par le tuba.
Site de documentation sur le jazz new orleans
Site officiel du Festival de jazz de La Nouvelle-Orléans
Quelques titres célèbres
- Ain’t she sweet Charleston Louis Armstrong 1927
- Back home again in Indiana Traditionnal Louis Armstrong 1917
- Basin street blues Blues Louis Armstrong 1928
- Bill Bailey Traditionnal Louis Armstrong 1902
- Careless love Traditionnal Louis Armstrong 1921
- Charleston Charleston Sidney Bechet 1923
- China boy Traditionnal Benny Goodman 1922
- Dans les rues d’Antibes Revival Sidney Bechet 1952
- Dinah Traditionnal Louis Armstrong 1925
- Doctor jazz Traditionnal Louis Armstrong 1927
- Down by the riverside Gospel Louis Armstrong 1880
- Everybody loves my baby Traditionnal Chris Barber 1924
- Hello dolly Standard Louis Armstrong 1963
- I can’t give you anything but love Standard Louis Armstrong 1928
- I’ve found a new baby Traditionnal Sidney Bechet 1926
- It don’t mean a thing … Swing Duke Ellington 1932
- Les Oignons Revival Sidney Bechet 1949
- Muscrat ramble Traditionnal Louis Armstrong 1926
- Petite Fleur Revival Sidney Bechet 1952
- Roses de picardie Traditionnal Sidney Bechet 1916
- Royal garden blues Traditionnal Louis Armstrong 1919
- Saint james infirmary Traditionnal Louis Armstrong 1890
- Saint louis blues Traditionnal Cab Calloway 1914
- Sheik of araby Traditionnal Kid Ory 1921
- Some of these days Traditionnal Cab Calloway 1910
- Somebody stole my gal Traditionnal Kid Ory 1918
- Sweet Georgia brown Charleston Cab Calloway 1925
- The Preacher Gospel Louis Armstrong 1955
- Tiger rag Traditionnal Louis Armstrong 1917
- What a Wonderful World Standard Louis Armstrong 1969
- When the saints go marchin’ in Gospel Louis Armstrong 1860
- When you’re smiling Standard Cab Calloway 1929
- Whispering Traditionnal Louis Armstrong 1920
- Yes sir that’s my baby charleston Firehouse Five plus Two 1925
Les compositeurs & chef d’orchestre
- Louis Armstrong
- Jelly Roll Morton
- Bill Johnson
- King Oliver
- Kid Ory
- Buddy Bolden
- Clarence Williams
- Fletcher Henderson
- Luis Russell
- Fats Waller
- Cab Calloway
- Sidney Bechet
- Paul Whiteman
Les musiciens
- Lil Armstrong – piano
- Louis Armstrong – trompette
- Buster Bailey – clarinette
- Sidney Bechet – soprano, clarinette
- Bix Beiderbecke – cornet
- Johnny Dodd – clarinette
- Jelly Roll Morton – piano
- Jimmie Noone (clarinette)
- King Oliver (cornet)
- Kid Ory – trombone
- Jack Teagarden – trombone
- Tommy Ladnier – trompette
- Johnny Saint-Cyr – banjo
- Bud Scott – banjo
- Baby Dodds – drums et washboard
- Paul Barbarin – drums
- Honoré Dutrey – trombone